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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 09:15


Je fais partie des gens qui zappent pendant la publicité ou profitent de l'interlude pour faire un petit pipi ou fouiller le placard à la recherche d'un morceau de chocolat. Pourtant, je fais aussi partie des gens qui paient 30 euros pour se taper des heures de pub à la suite pendant toute une nuit... C'est mon côté rebelle (ou idiot).

Depuis plusieurs années, la Nuit des Publivores ne passe plus par le Nord. Après le Colisée à Roubaix, l'événement avait finalement trouvé sa place au théâtre Sébastopol, à Lille, un lieu bien adapté à la fête. Au programme, des heures de publicité entrecoupées d'entractes qui étaient l'occasion de se goinfrer de Magnum (le partenaire de la Nuit des Publivores), de saucissons Jean Caby (Bon appétît), de Fingers, de brioches Pitch, de canettes d'Ice Tea...

Et puis retour dans la salle pour le visionnage de publicités dans une ambiance de folie, qui retombait de manière naturelle au fur et à mesure que les Publivores s'endormaient dans leur moelleux fauteuil.

Patatras, plus de Nuit des Publivores à Lille, pour des raisons abscures (complot international ?) Après quelques années de disette publicitaire, j'ai décidé de descendre dans la capitale pour avoir droit à mes 6 heures de publicité. Faut dire que la Nuit des Publivores au Grand Rex, c'est un peu the place to be, la salle mythique où il faut avoir assisté à l'événement. Enfin, dans mon esprit, c'était ça.

J'ai passé une bonne soirée. C'est un premier point indéniable. Maintenant, de toutes les Nuits des Publivores auxquelles j'ai pu assister, celle-là était loin d'être la meilleure.

Un détail qui a son importance : Magnum n'est plus le sponsor. C'est Maxwell (qualité filtre, pas la peine d'en rajouter) qui a pris la place. Remplacer des glaces par du café,  plus pratique pour rester éveillé, mais beaucoup moins festif. Le café Maxwell a coulé à flots, ça c'est sûr. Mais à part ça. Rien. Milka et ses 100 calories pack était aussi sponsor, parait-il... Mais mis à part deux pauvres petits paquets grapillés à la troisième entracte, pas de chocolat pour mon estomac. D'autant plsu frustrant que j'ai croisé des personnes de l'organisation avec des cartons de chocolats sous le bras lorsque je suis ressortie à 7h15. J'sis ça, j'dis rien.

Niveau animations à présent. Avant le début de la diffusion et entre chaque plage de publicités, des spectacles permettent de maintenir l'ambiance. Samedi, à Paris, l'orchestre cinématographique de Paris a vraiment assuré en première partie, avec des reprises de chansons de publicités. L'Ami Ricoré, Banga, Babybel... Autant d'airs connus repris par des musiciens et deux chanteurs de talent qui ont réussi à mettre le feu. Ensuite, un jeune humoriste (18 ans !), Kev Adams, a offert au public quelques minutes de sketchs. Sympathique, et surtout très courageux de venir se produire devant une audience loin de lui être acquise. Cette première partie était de très bonne facture, et laissait augurer le meilleur pour la suite. Mais... Les autres entractes ont été l'occasion pour des DJ de venir mixer sur la scène. Un VJ a offert une prestation assez intéressante, utilisant musique et images de pub. Mais à part ça, la musique techno (ou dance ou électro ou... qu'est-ce que j'en sais, moi ?) a occupé la majeure partie des autres animations. L'ambiance boîte de nuit, pas trop ma tasse de thé. Dans une édition précédente, Chantal Goya avait donné un petit concert : je trouve l'idée plus proche du concept des Publivores, qui joue en grande partie sur la nostalgie de notre enfance avec certaines publicités anciennes. Sironimo, c'est un peu la Madeleine de Proust de la publicité. C'est ri-go-lo. La musique techno à fond les manettes, c'est pas rigolo.
Et à 7h15, lorsque le dernière publicité se termine, on aurait bien voulu se faire souhaiter une bonne journée par l'animateur, qui s'était visiblement assoupi.

Au niveau de la publicité elle-même, les classiques étaient là. Bob et sa Fiat, Super Timor, le «What's Up» de Budweiser... Incontournables. Je regretteun peu  l'absence d'autres classiques, le lapin Kiss Kool, le chocolat Léo...
Beaucoup de publicités de 2008, ce qui est un plus : pas trop de choses vues et revues. Quelques publicités préhistoriques également, mais les années 80 et 90 ont été en grande partie oubliées. Dommage. J'avais parfois plus l'impression d'assister à un zapping de la pub actuelle, plutôt qu'à une revue du patrimoine de la publicité...

Maintenant, en 6 heures, il faut faire des choix, et c'est compréhensible. Les plus : une thématique sur les stars dans la publicité. L'occasion de revoir Brad Pitt et son Levis, Depardieu et ses Barilla, ou de découvrir John Cleese ou Paul Newman dans des publicités qui ne sotn pas passées en France à l'époque. Mais où il est George et son «What else ?» Une autre thématique sur la publicité pour les voitures (pourquoi pas ?), une série intéressante sur la publicité virale... Mais pas de grande révolution.

 J'ai trouvé le public moins réactif que les années précédentes. Les spectateurs dansaient, hurlaient, jouaient avec les ballons, mais j'ai entendu peu de slogans ou de références, contrairement aux autres années. Je me souviens qu'à Lille, si une personne, à toute heure de la Nuit, criait «Lééééééooooooo», toute la salle reprenait en choeur... De même que «Le lapin, le lapin» ou «Attention Bob !». Samedi, je me croyais parfois à un événement de type Dance Machine... Public trop jeune pour avoir les références ? En même temps, je ne suis pas si vieille (hein ?)

Je ne vais pas jouer le jeu de «le public lillois est vraiment le meilleur» car difficile de comparer vu que l'événement n'a plus lieu dans la capitale des Flandres. C'est peut-être juste une évolution du public... Les amateurs de publicités ont laissé la place aux amateurs de fête bruyante... Ou peut-être que c'est moi qui devient ronchon, le grand âge aidant...
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