J'ai mal au dos.
Me suis cassée la figure de manière assez grandiose il y a deux semaines. En montant un escalier, j'ai raté une marche et me suis étalée de tout mon long. Comme je portais quelque chose, je n'ai pas eu le réflexe de fléchir les genoux, non, je suis tombée toute droite, comme une vieille merde. Résultat : hématomes divers et variés parsemant mon corps, mais surtout, un mal de dos atroce, qui s'est réveillé quatre jours après.
Parce que sur le coup, non, j'ai pas eu trop mal, à part à mon amour-propre, parce que je suis tombée en public. Maintenant, je souffre. En silence, avec dignité. J'ai quand même déposé mes anti-inflammatoires sur mon bureau, bien en évidencr, pour montrer à mes collègues que même si je souffre en silence et dignement, ça ne veut pas dire que je ne souffre pas. Toutes les cinq minutes, je renverse le dossier de mon siège en poussant de gros soupirs, parce que même si je souffre dignement et (presque) en silence, faudrait pas non plus penser que c'est de la comédie.
Quand on me demande si ça va, je souris, faiblement et dignement, pour répondre que c'est mieux de demain mais pire qu'hier mais que je tiens bon. Hier, on m'a proposé de prendre un arrêt. Je me suis indignée : comment ? moi ? qui supporte ma souffrance sans broncher, qui abat ma charge de travail comme le ferait n'importe quel salarié en pleine possession de ses moyens ?? Pas question !
Ils n'ont pas insisté.
Et merde.